Paupière plume
Cils étoilés
Sous lesquels se cache ton regard.
Impressions imprécises,
Les vagues passent sur ta rétine insulaire
Et l'aile du sommeil doucement se retire.
La lumière vient alors s'abriter dans l'éclat de ton œil.
Je m'amuse à deviner,
Derrière l'électricité statique de tes réveils,
Le mystère de ta pupille
Le secret de ton iris
(Abîme et océan).
Je navigue sur la terre ronde de ton œil.
J'en fais cent fois le tour, inlassable,
Et goûte du bout des lèvres,
Dans l'ellipse d'une caresse,
Le sel de son eau évanescente.
Sans aucune carte,
J'explore, perdue et sereine,
L'immensité de ton silence.
Je suis satellite d'une sphère aux fractales infinies,
Aimant sans boussole.
Ta paupière cligne.
Une éclipse passe.
Ton regard se pose ailleurs.
L'éternité s'en trouve dévastée.