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  • : Au tour de Clo
  • : Décryptage humoristique (ou non) des choses de la vie, délires poétiques, réflexion et bonne humeur.
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13 août 2018 1 13 /08 /août /2018 15:42

Un gingko dans un pot, un tricycle en plastique,

Et des nains de jardin devisant aux fenêtres,

Un grand papillon peint sur une boîte aux lettres,

Des rideaux en dentelle et des stores électriques,

 

Des façades bleu roi, vert pomme, jaune soleil,

Du lierre, du liseron et des roses trémières,

Une ipomée grimpante entre des vases en terre,

Et un chat blanc couché à l'iris vert bouteille,

 

Un trio de vélos laissés contre un muret,

Des verrières, un cactus, des courges, une brouette,

Les fleurs d'un hibiscus sous une girouette,

Le port, ses clapotis, ses bateaux en reflets,

 

Une plaque de rue au prénom d'Anathase,

Des pissenlits au pied d'un vieux portail rouillé,

Une statue de nymphe, un petit chat tigré

Ouvrant sur des lilas ses deux billes de topaze,

 

Un monument austère pour tous les marins morts,

Le rire d'une voisine près de deux balançoires,

Une énorme glycine sous laquelle vient s'asseoir

Un matou noir et blanc aux yeux de météore,

 

De la sauge, du persil, un poirier pantouflard,

Des balances Roberval et des moulins à vent,

Des fanions colorés, guirlandes de rubans,

Deux chants entremêlés dans un air de guitare,

 

De grandes vagues bleues peintes sur un pignon,

Encerclé d'agapanthes, un banc abandonné,

Dans un parfum de menthe, un arrosoir usé,

Un abri pour oiseaux, un chat roux à poils longs,

 

Une terrasse, un hamac, un cabanon en bois,

Des trottoirs envahis par des fleurs inconnues,

Un chaton tricolore dans les petits bras nus

D'un enfant aux yeux noirs et au riant minois,

 

Des hortensias, un chèvrefeuille, trois libellules,

Des mosaïques, des coquillages, et des boutons,

L'odeur de vase, faible et discrète, près du ponton,

Un chat tout gris qui se toilette au crépuscule,

 

Des ronces remplies de mûres encore rouges et vertes,

Des escabeaux pentus et de hautes échelles,

Du linge suspendu par de fines bretelles,

Un calvaire assoupi dans l'impasse déserte,

 

Des meubles de jardin, un café au comptoir,

Les deux mots "chat perdu" collés aux réverbères,

Sur les murs, des peintures de femmes, de montgolfières,

Et le fleuve à côté qui dort comme la Loire,

 

Ah ! Tant qu'il y aura des gens pour peindre en rose

Les portes et les semaines s’enchaînant bout à bout,

Je viendrai arpenter le port de Trentemoult

Et sous l’œil des félins, m'accorder une pause.

 

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