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  • : Au tour de Clo
  • : Décryptage humoristique (ou non) des choses de la vie, délires poétiques, réflexion et bonne humeur.
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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 17:56

Il était 19 heures.

 

Il pleuvait. Fort. La nuit était tombée. Noire. Les camions roulaient. Vite. Enfin, pas si vite que ça parce qu'avec la pluie et la nuit, on ne peut pas rouler aussi vite qu'on le voudrait. Ils roulaient à la même vitesse que moi les camions. Je veux dire moi dans ma voiture. Je veux dire, ma voiture roulait et moi j'étais assise dedans.

 

Il pleuvait. Des seaux, pas des petits seaux, des grands seaux remplis d'eau glacée. La nuit était si noire que les chats en étaient gris anthracite. Et devant, derrière, sur la droite lorsque j'arrivais à les doubler, sur la gauche lorsque je me faisais doubler, les véhicules pressés et leurs lumières vives s'associaient pour créer un tourbillon éprouvant.

 

En six mots : le déluge, les ténèbres, le vertige.

 

Il restait plus d'une demi-heure de route.

 

Et là sur le tableau de bord, le voyant du carburant s'allume...

Je suis à plus de 60 kilomètres de mon lieu de destination. Je viens de passer la dernière station essence il y a plus de dix minutes. Et avec le déluge, les ténèbres, le vertige, impossible de me repérer.

 

Les voitures filent. Les panneaux indiquant les sorties sont à peine visibles tant l'obscurité les enveloppe. Et la petite lumière orange en forme de pompe à essence me nargue insidieusement.

 

Le premier nom qui m'est familier fait bifurquer ma voiture vers une sortie : Loguivy Plougras...

 

(à suivre...)

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