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  • : Au tour de Clo
  • : Décryptage humoristique (ou non) des choses de la vie, délires poétiques, réflexion et bonne humeur.
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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 15:00

Deux heures avant un rendez-vous

Se casser les dents de devant, 

Se faire une entorse au genou

Simplement en se relevant, 

 

Faire une demande en mariage

Façon "balcon et grand poème"

Grimper jusqu'au troisième étage,

Oublier qu'elle vit au deuxième

 

 

Pas de bol,

Pas de chance, la poisse,

Toujours manquer de veine,

Avoir vraiment la guigne,

Nager dans la scoumoune,

Dans le pétrin jusqu'au cou,

Avoir le mauvais oeil

... 

Mais l'moral malgré tout.

 

 

Avoir une gastro-entérite

Le jour de son anniversaire,

Au resto tenir jusqu'aux frites

Mais tout vomir dans le dessert,

Avoir perdu son passeport

Deux jours avant Kuala Lumpur,

S'effondrer dans l'aéroport

Et hurler "ça m'arrive toujours !"

 

 

Pas de bol,

Pas de chance, la poisse,

Toujours manquer de veine,

Avoir vraiment la guigne,

Nager dans la scoumoune,

Dans le pétrin jusqu'au cou,

Avoir le mauvais oeil

... 

Mais l'moral malgré tout.

 

 

Rater d'un petit point le bac 

A cause d'une extinction de voix, 

Rater sa première année d'fac

A cause d'un changement de voie,

 

Se taper une conjonctivite

Le jour du permis de conduire,

"Monsieur c'est pas que j'roulais vite 

J'voyais même pas l'compteur." "C'est pire !"

 

 

Pas de bol,

Pas de chance, la poisse,

Toujours manquer de veine,

Avoir vraiment la guigne,

Nager dans la scoumoune,

Dans le pétrin jusqu'au cou,

Avoir le mauvais oeil

...

Mais l'moral malgré tout.

 

 

Encore jouer seul au loto

Quand d'autres font une grille pour neuf, 

Se faire voler son beau vélo

Acheté y'a deux jours flambant neuf,

 

Si j'tombe sur toi dans le TGV

Je sais qu'il arrivera en retard,

Pas de voiture à partager

On risque de croiser un chauffard 

 

 

Pas de bol,

Pas de chance, la poisse,

Toujours manquer de veine,

Avoir vraiment la guigne,

Nager dans la scoumoune,

Dans le pétrin jusqu'au cou,

Avoir le mauvais oeil

... 

Mais l'moral malgré tout.

 

 

Se tromper de destinataire

En mailant "je t'aime" à son ex

Etre toujours bouc émissaire   

Dès que le patron est perplexe

 

Attraper une salmonellose

Alors qu'on ne mange même pas d'oeuf

Prononcer le mot overdose

En croisant un trio de keufs

 

 

Pas de bol,

Pas de chance, la poisse,

Toujours manquer de veine,

Avoir vraiment la guigne,

Nager dans la scoumoune,

Dans le pétrin jusqu'au cou,

Avoir le mauvais oeil

... 

Mais l'moral malgré tout.  

 

 

Ne pas passer sous les échelles

Mais du coup tomber du trottoir,

Avoir une crise existentielle

Chaque fois qu'on croise un chat noir,

 

Toucher du bois toute la journée

Et avoir les doigts pleins d'échardes,

Vendredi treize rester cloîtré

Mais mettre le feu par mégarde 

 

 

Pas de bol,

Pas de chance, la poisse,

Toujours manquer de veine,

Avoir vraiment la guigne,

Nager dans la scoumoune,

Dans le pétrin jusqu'au cou,

Avoir le mauvais oeil

... 

Mais l'moral malgré tout. (ad libitum)

 

 

 

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 13:26

Comme chaque rose a ses épines

Chaque salade a ses limaces

Chaque toutou a ses canines

Chaque visage a ses grimaces

 

Chaque château a ses fantômes

Chaque maison a ses factures

Chaque camping ses mobil-homes 

Chaque vinyle a ses rayures

 

Chaque starlette a ses boutons

Chaque collant a ses échelles

Chaque baguette a ses croûtons

Chaque duo a ses duels

 

Chaque journal a sa nécro

Chaque fromage a son odeur

Chaque capitale ses métros

Chaque métro a ses chanteurs

 

Chaque semaine a ses lundis 

Chaque mollet a ses varices

Chaque festin ses calories

Chaque bambin a ses caprices

 

Chaque rando a ses ampoules   

Chaque biture ses lendemains 

Chaque mois de mars ses cagoules

Chaque printemps son rhume des foins 

 

Chaque Sophie a ses malheurs

Chaque pique-nique a ses frelons

Chaque projet a ses râleurs

Chaque épopée a son félon

 

Chaque sommet a ses descentes

Chaque passion a ses défauts

Chaque société sa tourmente

Chaque village a son idiot

 

Chaque recherche a ses zigzags

Chaque imprimante a ses bourrages

Chaque long courrier son jet lag

Chaque autoroute a ses péages

 

Chaque artichaut a ses longs poils 

Chaque travail a sa fatigue

Chaque régime a ses fringales 

Chaque famille a ses intrigues 

 

Chaque trésor a ses pillards

Chaque parfum ses aldéhydes

Chaque TGV ses retards 

Chaque saumon ses pesticides

 

Chaque héros a ses faiblesses

Chaque farine a ses grumeaux

Chaque discours ses maladresses

Chaque jardin ses étourneaux

 

Non on ne peut pas tout avoir 

Ce n'est jamais du tout ou rien

Rien n'est jamais tout blanc tout noir 

Et chaque poème a une fin  

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 07:34

Tous les lundis matin

Dans le bar épicerie

Il ouvre son journal

 

C'est pas un verre de vin

Ni un verre de whisky

Qu'il commande à Chantal

 

C'est juste un café noir

Comme il prenait au temps

Où il allait bosser

 

Il s'accoude au comptoir

Comme il faisait avant

De passer retraité

 

Il se lève aux aurores

Pour choisir sa chemise

Pour bien se préparer

 

Il entrouvre le store

Et dépose une bise

Sur le front de l'aimée

 

Il enfile la veste

Qu'elle lui avait offert

Pour son pot de départ

 

Il se dit qu'il déteste

Regarder en arrière

Alors il va au bar

 

Il ne drague pas Chantal

Il ne se plaint de rien

Il ne ricane pas

 

Il voit ceux qui déballent

Leurs tracas quotidiens 

Les écoute tout bas 

 

Il a un brin d'envie

Quand l'un d'entre eux déclare

"C'est l'heure d'aller au taf"

 

Il a inassouvis

Des besoins de buvard 

De trombones et d'agrafes

 

Il boit son rallongé

Plus lentement qu'avant

Et l'air un peu pensif

 

A petites gorgées

Paraît qu'il a le temps

Mais tout est relatif 

 

Il n'a pas vu passer  

Les années de boulot

La tête dans le guidon

 

Mais là chaque journée

Il repense au bureau

Le temps lui semble long

 

Il y a son épouse

L'entretien du jardin

Et les petits-enfants

 

Quelques uns le jalousent

Mais pour lui ce train-train

Ce n'est pas suffisant

 

Il s'emmerde il s'emmerde

Mais n'ose pas le dire

On ne comprendrait pas

 

Certains savent ce qu'ils perdent

Au moment de partir 

Mais lui ne savait pas

 

Alors chaque semaine

Il la commence ici

Dans le bar de Chantal

 

C'est un peu son domaine

Vingt ans qu'il fait ainsi

Il est du genre loyal 

 

C'est le même tabouret

La même tasse blanche

La voix de la patronne

 

Quand il sort à regret

C'est à nouveau dimanche

Et dans la rue personne

 

Il dit qu'il faudra bien

Perdre ces habitudes

Il n'est pas nostalgique

 

Si le passé revient

Il n'y a pas d'inquiétude

C'est un schéma classique

 

Ca ne fait que huit mois

Il faut une transition

Après ça ira mieux

 

Chantal sourit parfois

Pleine de compassion

En regardant le vieux

 

Et elle aime à se dire

Que pour certains fidèles

Elle joue un joli rôle

 

Elle est un souvenir

D'une époque plus belle

D'une période plus drôle

 

Un jour il reviendra

Et ce sera dimanche

Il sera en famille

 

Les enfants au soda

Pour lui une bière blanche

Madame une camomille

 

Mais tous deux souriront

En pensant aux lundis

Du café rallongé

 

Aux silences qui font

Parfois les bons amis

Qu'on n'ose déranger

 

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 20:52

Mesdames, Meurthe et Moselle, Messieurs,

Il est l'Eure de voir les choses en face : c'est la mIsère. 

Nous sommes en pleine période Creuse au niveau de l'emploi et tout est Cher.

Où trouver notre consolation ? en buvant du Calvados ? en mangeant de la Lot et du Cantal ? en nous empiffrant de chocolat Côte d'or ? Ou en pensant aux temps anciens où les femmes étaient Gironde et les hommes des Hérault

 

Non, simplement en cultivant le bonheur de vivre.

 

Je siYonne la France et les gens sont en Mayenne assez pessimistes. Il est vrai que la vie semble parfois débIlle-et-Vilaine. Mais ses aléas, nous devons nous en faire des Allier. Aveyron ce que nous verrons et ce que l'avenir nous réserve. Et arrêtez de croire que l'enfer c'est les autres, comme l'écrivait Sarthe. Chaque être est un trésor, parfois l'Ain un peu plus que l'autre je vous l'accorde. Par exemple, je suis en Corrèzepondance avec un ami, Marti, qui habite Lozèrebaïdjan et Savoie me transporte de joie à chaque fois, il me Tarn toujours d'avoir de ses nouvelles (mais des nouvelles sages attention, je ne veux pas savoir si Martinique).   

 

Cultivez le bonheur de vivre... 

 

Regardez moi : j'ai mal à l'Aisne, Haut Rhin, mes lèvres Gers et pourtant je dors comme un Loire. Je vous le dis : Gard à la morosité. Je vous Jura tous que nous sommes à l'Aube d'une nouvelle ère. On prend le Paris ? Mais je sais que vous êtes têtus, Charente pas dans vos petites têtes, cha veut pas rentrer...

 

Que faire pour vous rendre le sourire ?  Si ça vous aMeuse je peux vous raconter une histoire ? Il était une fois, Bas Rhin bel après-midi, un berger qui avait Deux-Sèvres, nommées Aude et Yvelines... Non, je sens que cette histoire ne vous plaît pas, et puis elle est un peu Nièvre...     

 

Bien sûr, je ne peux f'Indre d'ignorer certaines aberrations de notre société. Par exemple, les cotes des tableaux d'artistes vivants ne sont pas élevées, en revanche, les Côtes d'Armor ! Surtout les tableaux qui représentent des Seine Maritime ou ceux qui Orne les murs des palais. Et pourtant ce sont les peintres vivants qui devraient vendre. Le monde devrait leur dire : Vendée, vendez, et que plus jamais vous ne fassiez la Manche ! Que le vivant vive et puisse vivre correctement ! Quant aux morts, qu'on les hoNord, c'est suffisant, en écoutant l'inFinistère... 

 

La Réunion se termine ici. En Somme, que la joie Vienne Essonne le glas de la grisaille !

 

 

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 15:35

En deux ou trois dimensions,

La vie est géométrie.

Tout d'abord le monde est rond,

Galilée l'a garanti.

 

La Terre le Soleil la Lune,

Qui, plus gros, qui, plus petit,

Sont des oranges ou des prunes

(Les fruits sont ronds eux aussi).

 

Et le ventre de la mère

Quand il abrite un petit

Ressemble aussi à une sphère

Qui croît de bon appétit.

 

Pour meubler ces nombreux globes,

Ces boules de toutes tailles,

Qu'elles soient planètes ou microbes,

ll faut des formes en pagaille.

 

Des carrés pour les agneaux,

Des triangles pour les Bermudes,

Des trapèzes pour les costauds,

Des ellipses pour les prudes,

 

Des cylindres pour les motos,

Des cubes pour les bouillons,

Des hémisphères aux cerveaux,

Et des cônes pour la vision.

 

ADN et architectes

(Hélices et pyramides)

Parlent le même dialecte,

Et de leur chant impavide,

 

Ils disent au monde rêveur :

"Prends une règle, un compas,

Une équerre, un rapporteur,

Et dessine l'ici-bas !"

 

La vie est géométrie.

Le bol où fume mon thé,

Les rayons des librairies,

Mes pupilles dilatées,

 

Les tableaux de collection,

Les couronnes de laurier,

Les panneaux d'indication,

L'anneau au doigt des mariés,

 

La cime des pins l'hiver,

Les portes qu'on n'ose ouvrir,

La bosse des dromadaires,

Les fioles des élixirs.

 

Parfois je désobéis

Et les courbes ne répondent

A aucune règle établie

Pour ma plume vagabonde.

 

Je donne des rendez-vous

Au croisement des parallèles,

Les poètes et les fous

S'amusent à changer les échelles,

 

Les repères orthonormés

Perdent leurs graduations,

Et j'aime à les transformer

En montgolfières et lampions.

 

Mais tout finit, c'est le hic,

Dans une grosse boîte en bois

Parallélépipédique

Et rectangle de surcroît...

 

Qu'on le veuille, qu'on le regrette,

Notre cher monde est fait ainsi.

Viv' les roues de bicyclette,

La vie est géométrie.

 

 

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 20:27

Il n'y a plus de charrons

Et plus de ferronniers

Quand on va au charbon

Ce n'est plus l'vrai métier

 

Allumeurs d'réverbères

Ou marchands d'allumettes

Ont perdu leur lumière

Dans l'ère d'internet

 

C'est avéré hélas

Des métiers disparaissent

Et faut laisser la place

A d'autres paires de fesses

 

D'ailleurs à ce sujet

Me revient une histoire

En voici les couplets

Si j'en ai la mémoire

 

           *  *  *

 

Elle était dame pipi

Dans la gare de Rennes

Moi j'avais une envie

Ah pourvu que je tienne

 

Les cuisses bien serrées

Dans la main la monnaie

J'étais très concentrée

Mais j'ai vu qu'elle pleurait

 

Une fois ma vessie

Soulagée de sa charge

Je me suis dit "Vas-y"

Mais n'en menais pas large

 

Je voulais lui parler

Lui dire un mot gentil

Un truc pour consoler

Au final j'ai rien dit

 

J'en avais déjà vu

Qui faisaient des remarques

Qui réclamaient leur dû

D'une voix de monarque

 

J'en avais déjà vu

Chantonnant de bon coeur

Mais j'avais jamais vu

De dame pipi en pleurs

 

Et dans l'assiette grise

Où gisaient deux trois pièces

Un bouton de chemise

Un ticket de kermesse

 

Dans la petite assiette

Où ses larmes tombaient

J'ai laissé ma piécette

Et un petit regret

 

Je la connaissais pas,

J'étais juste de passage

Lui dire "qu'est-ce qui va pas ?"

Ca peut faire un blocage

 

Je n'me voyais pas dire

J'peux vous aider madame ?

Qu'est-ce qui vous fait souffrir ?

Dites quel est votre drame ?

 

J'ai pas osé c'est bête

Soulager son coeur lourd

(Soulager aux toilettes

Ca fait un peu d'humour)

 

Dans les tonnerres de chasses

Les bruits de lavabos

Dans l'odeur et la crasse

Dans le chant des tuyaux

 

Quel était son chagrin ?

Quel était son malheur ?

Histoire de salle de bains

Ou bien histoire de coeur ?

 

Pensait-elle à l'ennui

Des jours répétitifs?

Pensait-elle à la pluie?

Pensait-elle à ses tifs ?

 

Avait-elle des douleurs

Ou de grandes ambitions ?

Une dame pipi en pleurs

Ca éveille les questions

 

Comme cette profession

Porte un nom bien étrange

Dame qui fait salon

Et pipi qui fait fange

 

Et comment vivait-elle

Ce bizarre paradoxe ?

Peut-être com' l'hirondelle

Portant des gants de boxe

 

Peut-être qu'elle voulait

Passer des entretiens

Pour chef de cabinet ?

Elle fait juste l'entretien

 

Et j'étais repartie

Laissant là cette femme

Espérant qu'un ami

Saurait sécher ses larmes

 

C'est fou comme la détresse

D'un regard inconnu

Vous dévoile sa noblesse

Sous l'métier incongru

 

       *  *  *

 

Paraîtrait, j'ai appris

Qu'à la gare de Rennes

Toutes les dames pipi

Pourraient être à la peine

 

Ils mettraient des machines

De celles qui ne pleurent pas

Ni joyeuses ni chagrines

Sans but et sans tracas

 

C'est avéré hélas

Des métiers disparaissent

Et faut laisser la place

A d'autres paires de fesses

 

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 22:02

Madame de Neige et son bonhomme de mari

Par un jour de janvier sont tombés amoureux.

C'était dans un jardin, en fin d'après-midi,

Dans un jardin désert, le temps était venteux.

 

Elle avait des yeux ronds, deux boutons bleus et verts,

Lui un nez en carotte qui lui seyait très bien.

Sa cravate lui donnait l'air faussement sévère,

Mais elle n'était pas dupe sous son châle bohémien.

 

Ces deux-là, mes amis, étaient faits pour s'entendre :

Stoïques et impassibles, souvent contemplateurs,

Ils étaient tous les deux d'une nature si tendre

Et s'aimaient en silence comme s'aiment les fleurs.

 

Ils attendaient la nuit pour échanger leurs voeux,

S'inclinaient l'un vers l'autre, et la lune complice

Offrait aux tourtereaux la lumière des cieux

Qui éclaire les coeurs. Quelle vie de délices !

 

Las ! Chaque saison va et doit laisser sa place...

Et l'hiver et le froid qui avaient préservé

Le joli couple blanc dans son écrin de glace

Partirent doucement sur la pointe des pieds... 

 

Voilà qu'en quelques jours, les amants disparurent

Fondant dans le soleil, laissant une flaque d'eau

Où gisaient tristement une paire de chaussures,

Une vieille carotte et des yeux rigolos.

 

Des enfants ramassèrent les précieuses reliques,

Les mirent à l'abri, puis oubliant l'hiver,

Coururent vers le printemps et vers le grand portique,

Le toboggan rouillé et le tourniquet vert.

 

 

Mais le calendrier a des airs de rengaine...

 

Et aux premiers flocons, aux tout premiers frimas,

Quand le jardin public se revêtit de laine

Toute blanche et légère, les amants étaient là.

 

Chaque année qui revient, ils changent d'apparence,

Ces hôtes de janvier qui sans cesse renaissent

Leurs yeux parfois boutons, parfois bouts de faïence,

Ont des airs de toujours, ont des airs de promesses.

 

Je crois qu'ils se racontent, murmure de l'attente,

Des contes de Noël, l'histoire de Perséphone,

Des mots d'amour timides ou des chansons galantes

Je crois qu'ils se racontent quand il n'y a personne...

 

Madame de Neige et son bonhomme de mari

Par un jour de janvier tomberont amoureux.

Sans doute dans un jardin, en fin d'après-midi,

Dans un jardin désert, le temps sera venteux.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 18:12

Dans le monde qui nous a vus naître

 

Il manque des voyelles 

A notre alphabet

 

Il manque des jours 

A notre semaine

 

Il manque des pays

A nos rêves d'ailleurs

 

Il manque des musiques

A nos envies de danses

 

Il manque du temps

A nos vies qui s'épousent

 

Il manque du vent

A nos ailes si grandes

 

Mais nous inventerons

Voyelles et nouveaux jours

Pays imaginaires de nous seuls connus

Les silences et les notes guideront nos cadences

Et nos ailes nous porteront

Là où le vent ignore qu'il peut nous porter

 

Un millier de possibles lorsque deux coeurs se serrent

Et que deux vies avancent hors du monde courant

 

Un millier de possibles où nous dessinerons notre chemin

Pour repousser les limites 

Du monde qui nous a vus naître

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 10:25

Les essuie-glaces sont à fond

A cent dix sur le goudron,

Ma voiture file vers l'Ouest,

Direction : Brest !

 

RN12

La Nationale de mon coeur,

RN12

C'est la route du bonheur !

 

Il me faut ma dose d'embruns,

Je suis en manque de crachin,

L'odeur du soja me hante

Dans les descentes.

 

RN12

La Nationale de mon coeur,

RN12

C'est la route du bonheur !

 

Ca y est j'arrive sur Morlaix,

Il y a des panneaux juste après

Qui indiquent dans 50 bornes:

Pont sur l'Elorn.

 

RN12

La Nationale de mon coeur,

RN12

C'est la route du bonheur !

 

Une fois passé Landivisiau,

Une fois dépassé Landerneau,

On a fait le plus difficile

Jusqu'à ma ville.

 

RN12

La Nationale de mon coeur,

RN12

C'est la route du bonheur !

 

C'est bon, je sens que l'on arrive,

Y a plus qu'des 29 qui se suivent.

L'odeur de soja est présente,

C'est donc qu'il vente.

 

RN12

La Nationale de mon coeur,

RN12

C'est la route du bonheur !

 

Pour bien arriver à Brest mêm',

Pas de variation sur le thème :

C'est la route des fans de krampouz,

La RN12.

 

RN12

la la la la

La Nationale de mon coeur

la la la la

RN12

la la la la

C'est la route du bonheur

la la la la (à reprendre autant de fois qu'on veut)

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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 09:49

il y a des poussières
qui ne deviendront pas
des étoiles éphémères
qui resteront en bas
des vies comme les nôtres
qui ne peuvent rien changer
qui ne sont pas apôtres
qui ne sont pas bergers

 

 

et il y a des fleurs
qui ne seront jamais
serrées tout contre un coeur
arrangées en bouquet
des gens comme nous sommes
des petits dans la foule
juste femmes et hommes
dans la vie qui s'écoule

 

 

il y a aussi des mots
qui restent dans les livres
condamnés au tombeau
entre deux bateaux ivres
des voix comme nos voix
et qu'on entend à peine
qu'elles soient pleines de joie
ou d'espoir ou de haine

 

 

il y a des poètes
qui griffonnent en silence
sans tambour ni trompette
écrivent en confidence
des rêveurs comme nous
dont le songe s'efface
et au matin dissout
nos reflets dans la glace

 

 

il y a des poètes
il y a des poètes

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