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  • : Au tour de Clo
  • : Décryptage humoristique (ou non) des choses de la vie, délires poétiques, réflexion et bonne humeur.
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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 13:48

on se pomponne, on se parfume,

l'eau de Cologne coule à flots,

on s'robe du soir, on se costume,

on se maquille, on se fait beau,

on se bracelète, on se cravate,

on s'mocassin, on s'talons hauts,

on se courbette, on s'délicate,

on bombe le torse, redresse le dos

 

on se "ça va?", on se salue,

on se tortille, on se cadence,

on se remarque, on s'perd de vue,

on s'garde quand même une contenance,

on se sourit, on se questionne,

on s'balbutie, on se balance

d'un pied sur l'autre, on se maldonne,

on se recule, on se distance

 

car ce soir c'est sam'di,

et les bars sont ouverts !

tous les coups sont permis,

tous les bras sont offerts

aux baisers de la nuit,

paradis ou enfer,

car ce soir c'est samedi,

le monde est à refaire

 

on se décide, on se rapproche,

on se soupire, on s'jette à l'eau,

on se déclare, on se galoche,

parfois on se prend un râteau,

on se respire, on s'abandonne,

on s'assourdit, on s'peau à peau

on se murmure, on se frissonne,

on s'électrise le long du dos

 

on s'tapisserie, on s'invisible,

on s'porte-manteau ou sac à main,

on se bougonne, on se pénible,

on se presse à être demain,

on s'"à quoi bon ?", on s'"plus ou moins",

on se rabaisse, on s'évalue,

on s'fait tout p'tit ou moins que rien,

et peu à peu on s'habitue

 

car ce soir c'est sam'di,

et les bars sont ouverts !

tous les coups sont permis,

tous les bras sont offerts

aux baisers de la nuit,

paradis ou enfer,

car ce soir c'est samedi,

pour tous les solitaires

 

on se miroir, on se rassure,

parfois on s'écoute un peu trop,

on se tant pis, on se carbure

aux verres d'alcool et aux sanglots,

on se colmate, on se coltine

ses casseroles, on se fiasco,

on se raisonne, on s'agglutine

pour pas rater l'dernier métro

 

ce soir c'était sam'di,

les bars étaient ouverts !

les coups étaient permis,

les bras étaient offerts

aux baisers de la nuit,

paradis ou enfer,

ce soir c'était samedi,

on redescend sur terre

 

on rejouera samedi prochain,

ici, là-bas ou quelque part,

aux illusions que le destin

appelle l’amour ou le hasard,

en attendant six jours durant,

on se rêvasse, on se prépare,

et dans un ballet incessant,

on se fredonne jusqu’à tard

 

que

ce soir c'est sam'di,

et les bars sont ouverts !

tous les coups sont permis,

tous les bras sont offerts

aux baisers de la nuit,

paradis ou enfer,

car ce soir c'est samedi,

rendez-vous au vestiaire

 

on se pomponne, on se parfume

l'eau de Cologne coule à flots

on s'robe du soir, on se costume,

on se maquille, on se fait beau

on se bracelète, on se cravate

on s'mocassin, on s'talons hauts

on se courbette on s'délicate

on bombe le torse, redresse le dos

 

car ce soir c'est sam'di,

et les bars sont ouverts !

tous les coups sont permis,

tous les bras sont offerts

aux baisers de la nuit,

paradis ou enfer,

car ce soir c'est samedi,

rendez-vous au vestiaire

 

 

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16 juin 2016 4 16 /06 /juin /2016 08:05

Oh tu es si jolie !

Et je me sens jaloux,

Aussi je songe aux loups

Qui rêvent de ton lit.

 

Et quand il est minuit

Sur ton sage minois,

Que sais-je encore de moi

Qui meurs de jalousie ?

 

Que sais-je encore de nous,

De nos jeux qui se lient,

De ta joue qui rougit,

De nos corps qui se nouent ?

 

Des vertiges si doux

Qui nous mettent en émoi,

Des jours tissés de joie

Où la nuit se dissout ?

 

Allongé sur le lit,

Sous nos draps un peu flous

Où je sens dans mon cou

Ton souffle de bougie,

 

J'imagine nos vies

S'emmêlant quelquefois

De nuages de soie

Couvrant notre logis.

 

La cage est sans verrou.

Par quel tour de magie

Pourrais-je être assagi

Lorsque je songe à nous ?

 

Oh je me sens jaloux !

Mais ton joli minois

Se moque un peu de moi

En embrassant ma joue.

 

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 16:51

ce texte est le résultat d'un atelier d'écriture dont la consigne était d'utiliser le maximum de mots à syllabes doublées

 

Quand je portais des couches-culottes,

Papa Manman bossaient beaucoup.
Alors pour me faire la popote,

Ils ont embauché une nounou.

 

Elle était cul-cul ma nounou !

C'était une nana très bébête :

Elle perdait toujours mon doudou

Et les joujoux qui f'saient pouët-pouët.

 

Tonton Jojo et P'tit Dédé,

Quand ils passaient nous faire coucou,

Glissaient : « C'est une sacrée pépée !

Une bien jolie gosse, ta nounou ! »

 

Mais moi je la trouvais neu-neu :

Trop de manières, trop de chichis,

Elle ne connaissait aucun jeu

Et trouvait cache-cache trop pourri.

 

Son toutou était un chow-chow

Pas très fute-fute mais très poilu.
Il s'appelait Gigi, Coco ?...

Ça fait longtemps, j'me souviens plus.

 

Le soir c'était souvent plan-plan :

« Trois pages de Tintin et dodo ! »

Sinon ça sera cul-cul panpan !

Et les plus grands tubes de Cloclo.

(ben oui elle aimait les yéyés...)

 

Elle s'prenait parfois pour Sissi,

Mettait des perruques en moumoute,

Des froufrous, des tutus aussi,

C'est vous dire qu'elle était prout-prout.

 

Son mec, un kéké très blingbling

Venait de sortir de zonzon,

Le look façon "sortie de ring".
Là ça a été le pompon...

 

Tonton Jojo et P'tit dédé,

Papa Manman, Tata Lili

Ont décrété (et même Mémé) :

« C'est pas c'qu'il faut pour le petit. »

 

Alors on lui a dit bye-bye,

De peur qu'il y ait entourloupe

Avec son zinzin la canaille,

Avec son zozo au coupe-coupe.

 

Renvoyée, elle s'est fait larguer

(Enfin c'est c'que disent les cancans).

Mais elle a bien vite retrouvé

Un gogo aimant les gnangnans.

 

Elle a épousé P'tit Dédé,

En rose bonbon et en tutu.

On a chanté Le Mal Aimé,

J'ai bien mangé, ils ont bien bu.

 

Plus tard ils ont fait un bébé,

Une fille cracra mais bien jolie,

Et à vrai dire plutôt futée :

Son baby-sitter, c'est bibi !

 

Moi je perds jamais son doudou,

Je soigne ses bobos aux bonbons,

Quand elle pleure je fais des youyous

Elle rit et dit : "Encore Tonton !"

 

Alors tant pis si ma nounou

A moi était vraiment cul-cul :

C'est la manman d'la petite Loulou !

Ça vaut quelques malentendus…

 

Rien n'est jamais tout blanc, tout noir,

Mais c'est assez, trêve de blabla,

J'vous ai raconté mon histoire

Mais j’dois partir fissa-fissa !

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 09:04

Parfois je pourrais

Je pourrais hurler je crois

Je pourrais exploser

Comme ces gamines qui s’affament et se cognent la tête contre les lavabos pour faire taire la douleur

Celles que les verrous des salles de bains cadenassent à se briser les poings dans les méandres de sombres habitudes

Celles qui écrivent à la lame de rasoir sur leurs bras pour qu’on les lise enfin

Qui coupent la seule chose qui leur appartient, peut-être pour dire qu’elle leur appartient

Qui voient couler le sang et pensent "ce sang qui coule est le mien"

Qui cachent leurs cicatrices quand la blessure intérieure reste toujours à vif

 

Celles qui laissent des blisters d’anxiolytiques vidés sur la table de chevet près d’un verre qui n’a jamais été à moitié plein

Celles que l'angoisse étreint toujours plus fort, et qui chancellent, déjà éteintes, sans pouvoir balbutier un mot, et qui s'achèvent le cerveau à coup de psychotropes

Celles qui ouvrent leurs yeux comme des fenêtres sur le vide, prêtes à sauter dans le désert

Qui n’ont jamais appris qu’il y a autre chose que le désert

 

Anges tombés d'un ciel sans doute trop bleu

Et que le monde frappe, et griffe, et mord au-delà de leurs forces

Monde qui leur a déchiré les ailes avant même qu'elles n'apprennent à voler

 

Celles qui ont cherché dans l'alcool ou la fumée une porte vers un autre scénario

Pour perdre pied, décoller un peu, juste un instant

Et qui se précipitent sans cesse du manque à l'overdose

 

Celles qui s'épuisent, ne peuvent pas dormir, et n'ont d'autre refuge que le silence des nuits sans sommeil,

Celles qui se vendent sans jamais rien donner

Qui n'offrent qu'une façade aux regards transparents

Qui restent insaisissables au-delà de leur corps

 

Celles qui respirent à peine, celles qui ne parlent plus

Parce que les mots s'étranglent dans leur gorge

Parce que les mots brûlent et qu'elles ne veulent pas attiser les flammes

Parce qu'elles ne peuvent pas, parce qu'elles ne peuvent plus...

Parce qu'elles étouffent, asphyxiées de doutes, écrasées de craintes

 

Celles qui ont pourtant l’avenir posé sur leur visage, inscrit dans leurs pas pressés, dans leurs doigts nerveux

Mais qui serrent déjà la mort entre leurs dents

Celles qui hésitent entre le souffle du fauve et les yeux de la proie

Celles qui ont peur, de l’autre et d’elles

Qui ont tant de rage qu’elles pourraient renverser les murs

Mais préfèrent se renverser elles-mêmes

 

Celles dont les rêves se disloquent et qui restent hagardes, les mains vides, à espérer la fin de l'errance

Celles qui s’accrochent à un regard, à un sourire, à une parole juste pour elles

Qui sèment leur détresse aux quatre vents et voudraient qu'on les sauve

 

Quand l’éclosion devient explosion

 

Oh ! Comme j'ai pu hurler avant elles !

 

Je ne renierai pas la meute

Mais le temps passe, mes sœurs, mes filles, fragiles colombes

Le temps passe et les blessures aussi

 

Patience

Le temps réparera vos ailes

 

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6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 18:22

Comme il faut nommer ce qu'on aime,

J'l'avais appelé Napoléon.

Je n'savais pas qu'à cause d'un nom,

On pouvait avoir des problèmes…

Car il paraît que dans la loi,

Dans le code civil de l'empire,

C’est étonnant, vous allez rire,

On ne fait pas n'importe quoi :

Il est formellement interdit

De donner à son porcelet,

Qu'il soit joli ou qu'il soit laid,

Le doux nom que j'lui avais mis.

 

Ben mon cochon ! Si j'avais su !

J't'aurais appelé Georges ou Fernand !

C'est sûr que Georges c'est moins cossu,

Et que Fernand c'est moins marrant,

Mais mon cochon, mon p'tit dodu,

J'aurais dû t'appeler autrement.

 

 

Mais c'est son regard d'empereur,

Sa prestance et sa volonté,

Son poil fin, son air décidé

Qui m'ont fait commettre l'erreur !

Je sentais que de grandes choses

Pouvaient arriver dans sa vie

(Voire même conquérir l'Italie),

Et un prénom, ça prédispose !

Monsieur le juge, mes chers jurés,

Cette mascarade est ridicule !

Si je l'avais baptisé Jules,

On ne m'aurait rien reproché.

 

Ben mon cochon ! Si j'avais su !

J'aurais sans doute choisi César !

Tant pis si c'est plus répandu,

Y avait pas de coup d'Trafalgar !

Oui mon cochon, coquin têtu,

On aurait été plus peinard.

 

 

Les points communs sont si nombreux

Entre ces deux Napoléon :

N'aimant pas la restauration,

D'origine corse tous les deux,

Sans parler de leur odorat

A priori développé…

Les livres d'histoire sont truffés

De ce genre d'anecdotes-là !

Et comme un groin dans le giron,

Ça s'anagramme la bouche en cœur,

Il paraîtrait que l'empereur

Pouvait être un sacré cochon !

 

Ben ma p'tite couenne ! Si j'avais su !

Je t'aurais laissé anonyme             

On se serait bien entendus

Sans se donner de noms intimes…

Ah ma p’tite couenne, j’suis bien ému

Comme notre faute est infime...

 

 

Les jours où je le sors en laisse,

J’aime lui mettre un beau harnais,

Car croyez-le, il est coquet !

Admirez donc ce port... d'altesse !

Cette noblesse dans la dégaine 

De mon mignon filet mignon,

Mon quadrupède en tire-bouchon,

Mon marcassin de porcelaine !

Dire que je suis en infraction

Juste pour l'avoir prénommé

Comme ce bicorne galonné…

Ah ! servez donc moi un Bourbon...

(un Louis XVIII ! et plein de glaçons !!)

 

Ben mon cochon ! Si j'avais su !

J't'aurais appelé Brian ou Steve !

Même si cela t'aurait déçu

T'aurais subi moins d'invectives.

Ah mon cochon ! Joli joufflu !

La justice part à la dérive...

 

 

S'il avait été un cheval,

Ou une autruche ou un dindon,

Il s'appellerait Napoléon

Sans que cela fasse un scandale.

C'est absolument injurieux

Pour la famille des Suidés

D'être sans cesse stigmatisés

Pour des motifs si peu sérieux !

C'est bête de finir en prison

(Enfin... de passer hors la loi)

Pour avoir donné de bonne foi

Ce nom illustre à mon lardon.

 

Ben mon cochon ! Si j’avais su 

Que tant de lois subsistent en France,

Annihilant l’individu…

Combien faudra-t-il de souffrances,

De plaidoyers, de mises à nu,

Pour qu’enfin règne la tolérance ?

 

Ben mon cochon ! Si j’avais su !

Si j’avais su, on s’rait pas venu !

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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 07:46

Les mouettes

Les libellules

Qui vivent dans la lune

Volent au-dessus de nous.

Leurs ailes ont des fenêtres

Qui s’ouvrent aux quatre vents

Et font rire les fous.

 

Elles font des tourbillons,

Et des tours de manège,

Et des sauts périlleux.

Les mouettes

Les libellules

Qui s’échappent en goguette

Ont des jeux courageux.

 

Sur l’océan immense,

Au-dessus d’un ruisseau,

Perchées sur les fontaines,

Les mouettes

Les libellules

Prennent souvent le thé

En invitant la reine.

 

Elles papotent et picorent

Des miettes et des morceaux

De petits biscuits secs.

Les mouettes

Les libellules

Aiment se lever tôt

Et jouer de la flûte à bec.

 

Les mouettes

Les libellules

Aiment se lever tôt

Et jouer de la flûte à bec !

 

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4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 12:50

Et me voilà devant la mer.

La mer vivante

Sans cesse revenant à la charge

Contre les rochers noirs

Inexorablement immobiles.

 

Le liquide et le solide.

Le mouvant et le figé.

 

Pourquoi se jette-t-elle ainsi,

La mer,

Sur ces montagnes d'impossible,

Sur ces rocs inébranlables ?

Et sans jamais souffler ?

Simplement parce que la lune se balance

Sous le fil de l'univers ?

 

Sur le sable,

L'eau dessine des arabesques,

Fait rouler les coquillages,

Crée des sillons et des dunes éphémères

Et déroule ses dentelles fragiles...

 

Mais contre les rochers, la mer...

Elle frappe, s'immisce et gronde,

Elle écume et s'époumone,

Et ne se retire que pour mieux revenir à l'assaut.

Elle s'acharne, et s'obstine,

Et s'engouffre,

Inlassable et tenace,

Elle mousse,

Elle claque,

Elle carillonne contre les cathédrales de pierre,

Elle s'écartèle, et se fendille,

Offrant ses hanches aux algues ondulantes,

Elle éclabousse, et s'écarquille

En baisers liquides et gelés.

 

C'est sa façon d'aimer, à la mer...

Une folle qui crie contre un mur.

Elle ne sait pas faire autrement.

 

Elle a beau scintiller,

S'épuiser de soleil,

Avaler les lumières des astres infinis,

Elle n'ébranle pas le moindre grain de pierre.

 

Alors il faut l'aimer en retour.

Et dans quelques millénaires peut-être, le roc aura répondu à son étreinte.

 

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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 07:58

La pierre qui roule

La roue qui tourne

Le tour qui passe

Et qui revient

Le vent qui pousse

Et qui ressasse

La mort qui rôde

Autour du rien

 

Et sur son fil

L'équilibriste

Vient démêler

La pesanteur

Le jour qui tremble

Le poids des ans

En soulevant

Le plomb des cœurs

 

Bras écartés

D'un Christ en croix

N'ayant de choix

Que d'avancer

Et de glisser

Sans balancer

Afin d'enfin

Passer le fil

 

L'air suspendu

Reste immobile

Défier la chute

Guetter l'erreur

Fixer le vide

Et l'inutile

De ce chemin

Ténu, fragile           

 

Les nuages courent

Dans le ciel bleu

Le temps d'un rêve

Un enfant rit

Et dans nos yeux

Le tour s'achève

L'équilibriste

Est reparti.

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26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 16:42

La boue est l'élément ultime de la détresse,

De la misère et du mépris.

Ceux qu'on traîne dans la boue.

Ceux qu'on laisse dans la boue.

Pourtant ce n'est qu'un mélange d'eau et de terre :

La terre pourrait être cultivée, l'eau pourrait la nourrir.

Mais non.


La boue est collante, la boue est poisseuse.
Elle s'attache, elle s'accroche, elle marque les corps qui la côtoient.

Elle efface les visages, elle avale leur histoire.

La boue des tranchées, des inondations, la boue des camps.

Elle envahit l'espace. Elle engloutit l'humain.

 


Il faudrait assécher la boue.

Il y a trop d'eau pour trop peu de terre.

Et pourtant il y a de la terre...

Trop de larmes pour trop peu d'espoir.

Et pourtant il faut cultiver l'espoir.

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18 avril 2016 1 18 /04 /avril /2016 15:12

Ce n'est pas moi

Qui marche sur les pavés défaits que les chaussures accrochent

En claquant le petit matin.

 

Ce n'est pas moi

Qui m'oublie en confidences sur les murs délavés.

Ni mon reflet qui glisse sur les vitrines à peine éveillées.

Ni mes yeux qui coulent sur le désert de l'aube.

 

Sans doute je rêve.

Et dans ce songe je m'abîme et j'abîme mes ailes.


Ce n'est pas moi

Qui ne peux entrer dans la bouche des serrures,

Qui pénètre l'enfer des égouts débordant,

Ou qui crie sans écho sous les fenêtres fermées.

 

Ma voix n'a plus de pays.

Quelque chose est resté là-bas.

 

Je ne suis pas cette ville : je la traverse.

Je n'ai de ciel que mon silence.

Je n'ai d'espoir qu'un souvenir lointain.

Je n'ai demain que pour m'enfuir.

 

Ici ce n'est pas moi.

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