René...
pourquoi la lune sur les feuillages ?
pourquoi la pipe n'en est pas une ?
pourquoi les nuages volent dans l'oiseau et la mer vogue dans le navire ?
pourquoi la mémoire a-t-elle les yeux fermés ?
pourquoi l'œuf est-il dans la cage ?
pourquoi le drap sur le front des amants ?
pourquoi, sur le pont, un lion et un ange noir ?
pourquoi tant de rideaux, de perles et de pommes ?
pourquoi les miroirs mentent-ils et nous voilent la face ?
pourquoi les nuits intérieures ?
pourquoi laisses-tu la lumière allumée à toutes les fenêtres et à tous les étages, même en plein milieu du jour ?
René, où t'as mis ton chapeau ? Tu perds toujours les choses, tu changes toujours les noms ! Comment veux-tu qu'on sache et même qu'on te comprenne ? Où t'as mis ton chapeau ?
Il est dans un tableau. Je l'ai multiplié pour ne plus l'égarer et puis je l'ai posé sur des têtes sans visage.
René, comme c'est sage ! Ouvre ton parapluie, que j'y pose un verre d'eau.