13 octobre 2019
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Au centre de la place
un gingko.
D'or et de velours vêtu
Dans la lumière tremblante d'octobre,
Grâce insaisissable
De l'arbre aux quarante écus.
Quelques semaines encore
Et l'hiver l'aura dépouillé.
Branches à la peau changeante
Griffées par le vent qui les malmène
Sous le regard des promeneurs indifférents.
Je fixe l'arbre et pense :
Magnifique ou misérable,
En majesté ou en pleine déchéance,
Le gingko reste un gingko.
On ne se pose pas la question.
Moi qui ne suis pas un gingko,
Suis-je toujours moi-même ?
Que penser alors si on me dit "Tu as changé" ?
Il aurait été bien plus simple d'être un arbre sur une place bousculé par le vent.