28 décembre 2011
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Noire et blanche, jaunie, doucement surannée,
Dans son cadre en argent, sur le mur de l'entrée,
Où les aïeux sourient de leurs premières rides,
La photo est restée mais la maison est vide.
Le journal d'un matin traîne sur une table
Et sur le vieux buffet à l'équilibre instable
Une lettre affranchie d'une ancienne Marianne
N'arrivera jamais à la grand-tante Jeanne.
Bien sûr l'air poussiéreux est chargé de mémoire,
De rires et de larmes, et de petite Histoire,
Mais comme elle est sereine la maison du grand-père
Qui sans l'avoir cherché est parti centenaire.