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  • : Au tour de Clo
  • : Décryptage humoristique (ou non) des choses de la vie, délires poétiques, réflexion et bonne humeur.
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22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 09:16

Dans une petite boulangerie

Un voleur breton et blafard

Par ses joues rouges s'est trahi

moralité :

Le filou a piqué un far

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 19:08

Pour réviser l'histoire de France,

La fredonner est un délice !

Choisissez le moment propice :

Au déjeuner, la Renaissance

Car quatre hymnes de midi six...

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 20:32

Deux promeneurs sans parapluie

Qui courent vers le port de Saint Cast

Quelques minutes avant la nuit

Quand le vent souffle dans les mâts...

 

Quand les marées n'existent plus

L'estran n'est plus qu'un souvenir

Est-ce la mer est-ce la nue

Qui déshabille leurs soupirs ?

 

Cheveux mouillés et doigts tremblants

Quel bel après-midi d'hiver !

La plage est vide maintenant

Sous la lune au front insulaire.

 

Ils avaient voulu voir Saint Cast

Comme d'autres veulent voir Vesoul,

Marquer la jetée de leurs pas

Avant que leur temps ne s'écoule...

 

Deux promeneurs sont à l'abri

Sous une coque de bateau

Que le hasard semble avoir mis

Entre gouttes et flaques d'eau.

 

Reviendront-ils se balader

Quand le printemps refleurira

Comme en ce lundi de janvier

Qui dort dans le port de Saint Cast ?

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 22:00

Pas des villes

Pas des champs

Pas du ciel... D'où je viens ?

Pas facile

Pas marrant

Je suis périurbain

Pas les tags

Pas la terre

Pas le vent pour rêver

Pas les vagues

Pas la mer

Qui puissent m'enlever

 

Je vis à côté

 

Ma mère bosse 

A vingt bornes

Et mon père prend le train

Et moi gosse

Aux yeux mornes

Dans le car le matin

Ni perdu

Ni ancré

Electron sans atome

Cou tordu

Oeil fixé

Sur les blocs d'homes sweet homes

 

Je vis à côté

 

 

A côté

Tout au bord

A la périphérie

Le quartier

Où l'on dort

Pas loin de la ZI

Ma maison

Est clonée

Les haies ne poussent pas

Les nuits sont

Allumées

Mais le jour, pas un rat

 

Je vis à côté

 

Pas d'histoires

Ni racines

Accrochées à ces pierres

Et le soir

Je dessine

Des buildings sans lisière 

 

Bord du vide

Bord du monde

Dans des vies éclatées

Envie de

Mappemondes

Pour enfin respirer

 

Pas des villes

Pas des champs

Pas du ciel... D'où je viens ?

Pas facile

Pas marrant

Je suis périurbain

 

 

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 15:58

Je suis une fille à terminus

Je vais toujours au bout des lignes

Lignes de vie, lignes de bus

Parfois le chauffeur me fait signe

 

Il faut descendre maintenant

Sans doute quelqu'un vous attend

 

Mais quand j'arrive au terminus

Mes yeux s'égarent sur la carte

Je me perds dans ce papyrus

Avant que le car ne reparte

 

Je refais parfois le chemin

Dans l'autre sens et sans dessein

 

Les arrêts d'avant terminus

Sont des escales éphémères

Des relais pour des sauts de puce

Ou des pauses dans le désert

 

Pour ceux qui descendent avant

Qui ont quelqu'un qui les attend

 

J'aime les gens des terminus

Ceux qui sont bien déterminés

A ne pas descendre du bus

Avant d'avoir tout sillonné

 

Et qui se collent dans un coin

Front à la vitre ticket en main

 

Y a-t-il après les terminus

D'autres limites à traverser ?

D'autres routes, d'autres opus,

D'autres frontières à explorer ?

 

J'aimerais bien de temps en temps

Aller plus loin, aller plus grand

 

La nuit venue au terminus    

C'est le silence qui s'installe 

Après le dernier angélus

Viennent les heures des diagonales

 

Les heures qui appellent demain

D'autres trajets, d'autres matins

 

Je suis une fille à terminus

Je vais toujours au bout des lignes

Lignes de vie, lignes de bus

Parfois le chauffeur me fait signe

 

Il faut descendre maintenant

Sans doute quelqu'un vous attend

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 11:51

un matou écrase entre ses grandes ratiches un piaf blême et faiblard

le caniveau déborde

il pleut des cordes

 

des cris s'échappent des cages d'escalier, des voitures aux vitres teintées se garent

chantant le dernier tube

une fille titube

 

un réverbère épileptique se la joue vieux stroboscope, au numéro 9 il doivent halluciner

en fréquence d'hypnose

ils prennent leur dose

 

un camion rempli de caisses remplies de volailles remplies d'antibiotiques écrase la chaussée

et le chauffeur s'endort

ça sent la mort

 

des rideaux s'écartent derrière les fenêtres graisseuses et laissent deviner une vie de formica

sans rêve et sans forme

une vie de normes

 

un coup de vent balaie les mégots à peine éteints qui roulent vers une cannette de Coca 

une paire de gants se fond

dans un buisson

 

le hurlement d'une sirène déchire l'asphalte tranquille, dans un moment rouge de flammes

un homme court devant lui

un chien le suit

 

des écrans diffusent des lumières bleues dans des appartements sans joie ni drame

on ne voit que des ombres

la nuit est sombre

 

 

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 15:16

Je sais bien

Qu'il ne faudrait pas

Que j'abuse

Du bon vin

Du coup de Calva

De la Suze

 

Ca ne sert

Ca ne sert à rien

D'oublier

Le désert

De nos jours chagrins

Tout noyés

 

Je sais bien

Qu'il faut avancer

Sans béquille

Sans soutien

D'une bonne lampée

Qui pétille

 

J'ai perdu

Le goût de l'effort

Dans un verre

Attendu

Rempli d'alcool fort

Aux deux tiers

 

Je sais bien...

 

C'est la rengaine

De la bouteille

Celle du buffet

Celle du comptoir

Celle sans témoin

Comme celle du soir

Celle de demain

Comme de la veille

 

 

Je sais bien

Que ça monte trop

A la tête

Et combien

D'heures dans les bistrots

Aux buvettes

 

Tant de temps

Dans les nébuleuses

Et remplir

De serments

Ma bouche pâteuse

Et mentir

 

Je sais bien

Que j'ai dit cent fois

C'est fini

J'en conviens

J'ai trop mal au foie

C'est promis

 

Et pourtant

J'y reviens encore

Et me traîne

Tristement

Parfois ivre mort

De mes peines

 

Je sais bien...

 

C'est la rengaine

De la bouteille

Celle du buffet

Celle du comptoir

Celle sans témoin

Comme celle du soir

Celle de demain

Comme de la veille

 

 

Je sais bien

Que jamais ses yeux

Ne voudront

Dans les miens

Revoir nos glorieux

Abandons

 

Et je trinque

Depuis son départ

Je m'étiole

Sur le zinc

Où parfois j'égare

Mes paroles

 

Je sais bien

Que les amours passent

Quand on veut

Mais je tiens

A garder la trace

De nous deux

 

Et l'alcool

Me berce sans fin

De chimères

Au formol

De ton coeur défunt

Adultère

 

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 11:55

On lui a dit souvent

Que le travail libère,

Qu'il rend indépendant,

Qu'il rend adulte et fier,

 

Que l'on se sent utile,

Que l'on se sent actif,

Que tout est plus facile

Quand on est productif.

 

On lui a dit aussi

Que s'il ne trouvait pas,

C'était par inertie,

Paresse et embarras.

 

Et pourtant son CV

Il le connaît par coeur,

A force d'envoyer

Des lettres aux recruteurs.

 

Ca ne doit pas conv'nir...

Ou c'est lui le problème...

Est-ce lui sans avenir

Ou est-ce le système ?

 

Y a trop de candidats

Pléthoriques en diplômes,

Pas assez de contrats

Dans ce drôle de royaume.

 

Le marché du travail,

C'est pas l'marché aux puces :

Une bonne trouvaille,

C'est tout un processus.

 

On veut qu'il soit mobile,

On veut qu'il soit flexible,

Trilingue et volubile,

Et toujours disponible,

 

Un brin perfectionniste,

Mais souple cependant,

Une nature altruiste,

Mais l'air indépendant.

 

"Combien d'heures pouvez-vous

Assurer en semaine ?

Déménager d'un coup,

Est-ce que ça vous gêne ?

 

Avez-vous des enfants ?

Pensez-vous en avoir ?

Votre moteur : l'argent,

L'idéal, le pouvoir ?

 

Ce trou dans le CV

Ces dix mois de chômage,

Comment vous l'expliquez ?

C'est étrange à votre âge.

 

Et pourquoi ces études ?

Et pourquoi cette option ?

Pourquoi cette inquiétude

Devant cette question ?

 

Vous n'êtes pas assez....
Vous me semblez un peu...

Vous êtes dépassé,

Il y a trop d'enjeux.

 

Même si on s'adapte

Et malgré nos efforts,

D'autres semblent plus aptes

D'autres semblent plus forts.

 

J'aimerais bien vous dire

Qu'on vous rappellera,

Mais autant en finir :

Vous ne convenez pas."

 

C'est p'têt lui le problème

Il entr' pas dans les cases,

Dans les cases du système

Il se sent pas en phase.

 

Il voudrait qu'on lui dise

Les codes pour devenir

De ceux que l'on courtise,

De ceux que l'on désire.

 

Mais quand devant l'ordi,

Pôle Emploi point fr,

Il cherche un paradis

Il entrevoit l'enfer.

 

Avoir un job décent,

Un salaire régulier,

Pas des mille et des cents,

Est-ce trop demander ?

 

Mais il faut pour cela

Se conformer au moule,

Sourire et faire du plat;

Etre "sérieux mais cool".

 

Suivre le mouvement,

Etre dans son époque,

Et à aucun moment

Dire "ma meuf est en cloque".

 

Ne pas être hésitant,

Bien répondre aux questions

Cerner ce qu'on attend,

Devenir un mouton...

 

Mais il l'a bien compris

Derrière sa cravate :

Devenir mouton, oui, 

Mais mouton à cinq pattes.

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 07:39

Exemple de mise en scène : lecture d'une lettre de déclaration d'amour sur laquelle sont tombées quelques gouttes de pluie (ou lettre écrite avec des crayons fatigués...). Pour certaines strophes, les deux premiers vers peuvent être lus dans un premier temps, puis on peut reprendre les trois vers en entier, ou seulement relire le 2e et rajouter le 3e.Ca sera plus clair en lisant le texte... (note : à la lecture, le premier vers doit faire 2 pieds, et le 2e, 6 pieds). Ce texte peut aussi se faire à deux, la 2e personne lisant uniquement ce qui est en italique en changeant la première personne en 3e personne. C'est limpide tout ça non ???

 

 

 

Cher ange

Ton parfum de chèvre-

Feuille

 

M'enivr'

Faudrait que tes lèvres

Veuillent

 

S'unir

Aux miennes, dans mon e-   (dans mon nez... bah, c'est un peu dégoûtant...)

Space,

 

Dire des

Mots démodés, des mots

D'passe

 

Notre

Couple a des airs d'abat-       (oui, paraît qu'on est rognons)

Jours

 

Qui dif-

Fusent leur éclat au-

Tour

 

Au lit

Jouons sans animo-      (... sans animaux ? bien sûr sans animaux ! je ne suis pas de ce genre-là moi)

Sité

 

Oh la !

Qu'avais-tu imagi-

Né ?

 

Même

Si tu préfèr' les brin-      (ah... ah bon ?... tu préfères les bruns ?)

Dilles

 

Je ne

Te ferai pas de bis-        (oh... un petit bisou quand même)

Bille

 

Un jour

Faudra que tu me tu-       (ça tu n'es pas obligé)

Toies

 

Car "vous"

Ca fait un peu rabat-      (les marocains ils vouvoient ??)

Joie

 

Tu as

Visité des pay-      (moi aussi j'aime bien voyager)

Sans

 

Est-ce

Ca qui te rend bien con-     (non non, les agriculteurs sont des gens très bien)

Tent ?

 

Mais tu

N'veux plus tenir les chan-     (ben c'est beaucoup de travail...)

Delles

 

Quitte à

Devoir changer de bor-     (avant de prendre cette décision je suis là tu sais ?)

Del   (euh...en fait euh...)

 

Si tu

N'aimes pas mon habi-     (c'est joli ce que je porte pourtant ?)

Tude

 

De sans

Cesse faire des inter-

Ludes

 

Je ne

Te prends pas plus de ton     (oui, de thon, car c'est le poissonnier que je draguais)

Temps

 

Je pars

Je n'ai plus un sentim-   (j'ai tout dépensé...)

Ent

 

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 09:59

Sous l'auvent qui claque et répand

Des gouttes tout autour de nous,

Nous oublions que nos vêt'ments

Sont tout mouillés jusqu'aux genoux.

 

Nous écoutons la pluie tomber,

Ton bras se serre contre mon bras,

Et le ciel aime à surplomber

Les fourmis qui s'agitent en bas.

 

Sur les trottoirs gris et luisants

Fleurissent quelques parapluies

Et accélèrent les passants

Aux ombres fines et bleuies.

 

Tu fixes tes bouts de chaussures,

Moi je lève les yeux aux nues :

Que les desseins de la nature

M'accordent un instant de plus !

 

Je crains que l'ondée se termine

Et que tu t'écartes de moi,

Je préfère choper une angine

Et rester ainsi dans le froid.

 

J'imagine ta main dans la mienne

Pour m'entraîner parmi les gens,

Courir dans les flaques, hors d'haleine,

Vers le répit d'un autre auvent.

 

J'ai peur que l'averse finisse

Avant d'avoir eu le courage

D'amorcer un semblant d'esquisse

De mouvement vers ton visage.

 

Puis la pluie s'arrête. On est là.

On reste sous l'auvent trempé.

On n'a pas même bougé d'un pas,

J'ai cru t'entendre soupirer.

 

Il y a trois ans en automne,

Ton bras se serre contre le mien,

Et sur les trottoirs plus personne

Pour voir mes doigts mêlés aux tiens.

 

Depuis, d'autres journées plus belles

Se sont levées sur nos matins,

Mais toujours l'auvent nous rappelle

Un jour d'octobre au temps de chien.

 

Et quand la pluie vient s'inviter

A nos fenêtres sans rideaux,

Quand elle s'amuse à imiter

Le bruit de nos coeurs sous les eaux,

 

Tes mains racontent à mon épaule

Le souffle du vent sur les toits,

Chaque fois que ta peau me frôle

Et voyage au-dessus de moi.

 

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