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  • : Au tour de Clo
  • : Décryptage humoristique (ou non) des choses de la vie, délires poétiques, réflexion et bonne humeur.
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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 10:52

J'ai perdu le fil

Le fil à couper le beurre

Le beurre dans les épinards

Pinard dans un verre à pied

À pied on n'va pas plus loin

Plus loin que le bout d'la rue

La rue qui me fait tanguer

 

 

J'ai perdu le fil

Le fil en aiguille

Aiguille dans la laine

L'haleine et le souffle

Le souffle du vent

Du vent dans les voiles

 

 

J'ai perdu le fil

Le fil à la patte

Le fil à retordre

Le fil du rasoir

Qui a coupé le fil

Que j’avais perdu

Dans la grande ville

Auquel, qui l’eût cru,

Mon cœur en exil

S’était suspendu

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14 février 2020 5 14 /02 /février /2020 17:12

Lors d'une Batteule de poésie ayant eu lieu à La petite vitesse à Saint-Brieuc en ce début février, l'ami poète Hervé Eléouet m'a demandé de traiter en alexandrins la question suivante : "À quelle heure faut-il régler son réveille-matin ?". Voici ma réponse :

 

 

Que l’on soit écolier ou salarié des postes,
Employé de mairie ou trader à New-York,
Que l’on soit jardinier, spécialiste en compost,
Infirmière, mécano, conducteur de remorque, 

 

Pour aller au turbin, il faut bien se lever !
On ne peut décemment travailler sous la couette.
On n’a jamais croisé un juge ou un plombier
Exercer son travail l’oreiller sous la tête

 

Mais pour quitter la si bonne tiédeur du lit
Parfois un accessoir’ se révèle essentiel
Le temps qui file en douce, en rêve ou insomnie,
Ne se pose jamais, toujours en sentinelle.

 

On le mesure, ce temps, on le pèse, on le sonde,
Puisque la société sans cesse vous le réclame
Ne pas perdre une miette, pas la moindre seconde
Et un petit retard s’apparente à un drame.

 

Alors cet instrument vient vous sauver la mise :
Ce réveille-matin, simple mais admirable,
Qui fait tic tac tic tac, dring dring et vous dégrise
Très vit’ sa sonnerie devient  indispensable.

 

Sa note suraiguë se joue en préambule
Avant le café noir, le pain beurre et la douche,
Avant porte qui claque et vroum du véhicule,
Avant le dur labeur… ou le gobage de mouches.

 

Reste à savoir alors à quelle heure le régler,
À quel moment se détacher des jolis songes
Une heure souvent suffit pour bien se préparer
Mais gare à la paresse qui souvent la prolonge.

 

Ainsi soyons pratiques, voire même arbitraires  
Réveil à 6h16 pour train à 7h30
Réglage à 8h20 les jours d’anniversaire
Réglage à 7h15 quand on habite à Nantes

 

9h38 c’est bien pour weeks-ends et fériés
On met du 6 heures « Troyes » pour bien partir à l’ « Aube »
On règle à 7 h09 quand on se sent usé
Et 5h46 pour cuisiner la daube

 

Réveil à 8h13 pour avoir de la chance
Pour aller au bistrot, on attend 8h20
Et si on a un rhume, la fièvre, qu’on est en transe
Un bon 8h33 comme dit le médecin.

 

Ah ! Pour bien émerger, évitez donc le snooze
Vous savez ce bouton qui permet de gratter
Trois ou quatre minutes  quand c’n’est pas dix ou douze
Parfois ce fâcheux vice agace votre moitié.

 

Une question se pose, et elle est pertinente :
Pour un taf en trois huit avec horaires de nuit
Et réveil à seize heures, l’instrument que l’on vante,
Faut-il le renommer réveille-après-midi ?

 

Si vous avez un chat, pas besoin de réveil
Ses piles d’estomac jamais ne se déchargent
Si vous avez un chien, c’est à peu près pareil :
C’est la vessie qui parle et il y a peu de marge.

 

Quant à moi voyez-vous, je n’ai pas de réveil.
Une curiosité ma foi plutôt pratique
M’a dotée d’un système régulant mon sommeil
Nommé communément horloge biologique.

 

Ainsi à la même heure, tous les jours de l’année,
En semaine ou dimanche, bronchite ou gueule de bois
Je quitte sans façon les biceps de Morphée
Au moment où la montre indique 7h23.

 

Et c’est assez étrange car au changement d’heure
Au passage de cell’ d’été à cell’ d’hiver
Je dors toujours en plus le temps régulateur
Avouez qu’il y a là un sacré mystère…

 

Cependant il serait bien agréable et doux
De ne pas avoir à calculer les minutes
Laisser glisser le temps, murmurer « Je m’en fous »
Et sombrer à nouveau dans le rêve… Allez, chut !

 

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28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 22:45

il ne manque qu'un peu de feu
un peu de vin
quelques météorites
pour éveiller les ouragans qui dansent dans nos prunelles
un peu de mieux
un peu de plein
pour attiser ce qui palpite
en pointillés sous nos cœurs en bouts de ficelle


pour que les ruisseaux souterrains
(de ceux qui glissent sous la peau)
jaillissent à l'improviste
en larmes douces sur nos mains


pour que les sillons qu'on étreint
nous soufflent que le ciel est beau
et s'effritent en fragile schiste
en poussière sans lendemain

 

il ne manque qu'un peu de temps
un peu de bleu
et trois ou quatre mots
pour dessiner un bout de route au bout de nos doigts dégelés
un peu de vent
un peu de jeu
pour donner un peu de repos
à nos élans perdus qui ne savent pas où aller


il ne manque presque rien
l'infime et le désert
le possible et le rêve
et l'onde d'un baiser

 

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19 janvier 2020 7 19 /01 /janvier /2020 18:10

Un pickpocket breton aux orteils frétillants
Se mit au vert pour échapper à la cabane
Et partit dans le Sud. Dès lors, jusqu'à présent,
C'est en Andalousie que danse et sévit Yann.

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 11:41

Servi sur des blinis, un saumon mariné
Dégage un doux fumet tout à fait attractif.
Mais qu'un cheveu s'y perde et le fameux dîner
Peut donner au transit un tour expéditif.
Moralité : C'est un effet gravlax à tif.

 

(grave laxatif...)

 

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13 janvier 2020 1 13 /01 /janvier /2020 10:08

Texte issu d'un atelier d'écriture sur la peur et les monstres ; Temps imparti : 15 minutes.

 

Ce n'est pas la nuit noire qui glace mes cheveux
Mais le chat renversant sa gamelle à minuit.
Ce n'est pas un fantôme au ballet silencieux
Qui me fait frissonner, mais mon tour sous la pluie.

 

Ce n'est pas Lucifer qui hante mes pensées
Mais l'idée d'un retard dans mon emploi du temps.
Ce n'est pas l'Ankou blanc au chariot délabré
Mais mon automobile qui me soucie autant.

 

Ce n'est pas l'araignée, fidèle tisserande,
Mais le ménage à faire, qui me met bien en peine.
Ce n'est pas la sortie du loup qui crie au vent
Qui tape dans mon crâne mais de sacrées migraines.

 

Je suis très terre-à-terre et jamais je n'ai peur.
Lutins, esprits frappeurs, vampires et squelettes
Me font rire tout bas. Si je suis en sueur,
C'est qu'un mulot est sous mon lit. Je sais, c'est bête.

 

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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 20:27

Pour créer un bel accord
Sans futile fioriture,
Sans tomber dans le folklore
Ni mettre d'appogiature,
Il suffit d'un quatuor
À bonne température
Et qui joue plus ou moins fort
Les notes de la mesure.


« Do » pour tuba, « mi » pour cor,
« Sol » pour la jolie courbure
Du saxo et « do » encore
Pour le hautbois... qui sature :
"Ça s'est fait sans mon accord !
Il faut prendre des mesures !
Pour moi qui suis grand ténor,
L’aigu manque d’envergure !!"


Ah... quand il n'est pas d'accord
(La pointilleuse pointure !)
Il joue les toréadors,
Ne fait pas dans la mesure,
Et comme il a du ressort,
Met des bémols à l'armure !
L'ambiance se détériore,
C'est une vraie dictature.


Si on veut faire un accord
Qui respecte l'écriture,
Il faut que ça collabore,
Sans tirer la couverture.
Ou prendre un piano alors
Qui d’une main, ça c’est sûr,
Permet de faire un accord
En solo et sans bavure.

 

 

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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 17:05

entre nos deux mondes
de flots et de mirages,
de faim et d'habitudes,
d'envies et de naufrages,
s'entrechoquent parfois nos satellites fous


des baisers mappemondes
s'enroulent dans nos mains
définissent la route
de nos lèvres
en quête de trésors enfouis


nos épidermes planétaires

se fondent
se confondent
se découvrent des vérités ancestrales,
explosent d'ocres rupestres
gravées profondément dans les cavernes océanes


viens,
et de tes mains
et de ton ombre
redessine nos frontières floues


ô tempêtes figées
ô soupirs d'alizés
l'incendie nous ravage sur les draps de poussière
dans le brasier des peaux frissonnent nos étés


et nous rions tous deux
à traverser nos équinoxes
à courir sur les latitudes bleues de ton sourire sur mes cheveux


regarde
regarde comme nos univers en cet instant dansent sur le ciel

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7 janvier 2020 2 07 /01 /janvier /2020 12:26

Autrefois des marchands, sur de beaux dromadaires,
Traversaient les plateaux sous des cieux bleu émail...
De nos jours ils vont en autobus au travail
Mais négligent souvent le réseau ferroviaire.
Moralité :
Le pays fait passer le car avant ses rails.

 

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7 janvier 2020 2 07 /01 /janvier /2020 12:24

Elle n'y voyait rien. Ni le contour des choses.
Ni la couleur des rues. Perdue dans son hypnose,
Elle ne percevait que l'aura de son homme.
Ah ! L'amour rend aveugle, et c'est ce que l'on nomme,
En termes médicaux, une femme amaurose.

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