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  • : Au tour de Clo
  • : Décryptage humoristique (ou non) des choses de la vie, délires poétiques, réflexion et bonne humeur.
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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 20:35

On nous dit "c'est la guerre !"... mais nous n'avons pas d'arme...

L'eau brillant dans nos yeux n'est pas haine, mais larme,

Nos bras faits pour l'étreinte ballottent de stupeur.

On nous dit "c'est la guerre !", moi je dis "c'est la leur".

 

Notre ciel est immense, et nous pouvons danser,

Et nous pouvons sortir dans nos rues éclairées.

Et pas de couvre-feu, pas de bombardements,

Pas de villes décimées, de massacres d'enfants.

 

On nous dit "c'est la guerre !"... mais la guerre est ailleurs,

Chez ces milliers de gens qui tombent crient et meurent.

La guerre c'est autre chose : trembler à chaque pas,

Avoir faim, avoir peur de l'ombre des soldats,

 

C'est enjamber des corps tous les jours et partout

Dans des rues de silence aux murs percés de trous,

C'est le cœur qui se serre, c'est le ventre noué,

C'est l’œil déjà éteint de la bête traquée,

 

Et s'endormir à peine de sa vie en suspens,

Ne plus savoir rêver que de songes de sang.

De ces nuits sans sommeil, s'éveiller sans espoir.

C'est oublier la vie et perdre la mémoire.

 

La photo d'un foyer là où fume une ruine.

Une voix disparue dans l'écho de la bruine.

C'est l'angoisse à chaque heure. Et des familles brisées.

C'est l'ami qu'on attend. L'absence d'un baiser.

 

Nous pleurons aujourd'hui des victimes innocentes,

Et nous n'oublierons pas la plaie laissée béante.

Nous devons les nommer, nous devons dire leur nombre

(Mais ceux qui meurent là-bas ? Ne sont-ils que des ombres ?).       

 

On nous dit "c'est la guerre puisqu'il nous faut combattre !".

Oui, une guerre contre eux, ceux que l'on doit abattre,

Cette poignée de fous voulant notre colère,

Désirant qu'elle grandisse contre une part de nos frères.

 

L'ennemi plein de haine nous invite à sa table,

Éveille notre courroux de ses feux redoutables.

Il veut nous faire entrer dans son triste combat...

Mais je dis poings serrés : je ne me battrai pas.

 

Je veux rester debout, et libre, et dire la vie.

Je ne me battrai pas, pas avec un fusil.

Les mots sont des grenades qu'il faut dégoupiller

Dans les mains de tous ceux qui pourraient vaciller.

 

Dans ce monde où souvent la paix se terre et tremble,

Apprendre à se parler et à revivre ensemble,

Défaire les murs si hauts qu'on a laissé dresser,

Chanter d'une même voix, même si elle est blessée.

 

Contre la nuit trop noire, il faut de la lumière,

Il faut construire des ponts que le savoir éclaire,

Et si les mots sont vains, alors je serai vaine,

Mais je ne vendrai pas ma conscience à la haine.

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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 10:20

Ce texte a été écrit lors d'un atelier d'écriture. Il s'agissait de choisir une photographie parmi une soixantaine d'images et d'écrire ce qu'elle nous inspirait.

 

Les branches ploient sous les oiseaux qui tombent. Ils tombent comme les pages des livres qu'on n'a pas lus. Ils tombent à l'automne et changent de couleur. Les corbeaux grisonnent, leurs plumes se déploient sur les trottoirs où pleuvent les ronces. Le moineau rougit, la pie se pare de reflets dorés. Leurs yeux grands ouverts appellent l'écho du vent.

Les feuilles quittent leur nid, la grande migration a commencé. Les feuilles tournoient dans le ciel blanc délavé. Elles se mêlent aux oiseaux qu'on voit tomber des branches. Elles partent en colonies, en arabesques douces, en ballets incessants.

Derrière les dentelles des ourlets des rideaux, derrière la fenêtre qui s'embue de paresse,

Les oiseaux tombent

Les feuilles partent

Le ciel est blanc

L'automne est là

 

voici la photo que j'avais choisie pour cet exercice

voici la photo que j'avais choisie pour cet exercice

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 15:39

Quand tu me dis Madame,

Ça sonne comme un drame

À l'horloge de ma vie.

Ce petit mot rétame :

Madame c'est pour les femmes,

Pour celles qui ont grandi.

Malgré mes rides au front

Et mes slips en coton

Et mes sourires perdus,

Malgré les ans qui vont

Creuser d'autres sillons,

Appelle-moi Lulu.

 

M'appelle pas Madame,

Certaines le réclament,

Moi je n'y tiens pas trop.

Je n'suis pas grande dame,

Ne joue pas sur leur gamme,

Sur les mêmes pianos.

Je fais des arythmies,

Syncopes ralenties,

Je joue à ma façon.

Avec mes bigoudis,

Allez ! pas de chichis,

Appelle-moi Louison.

 

Tu n'as pas d'états d'âme,

Me dis encore Madame,

Voudrais-tu me fâcher ?

Et même je le proclame,

Ces syllabes infâmes

Pourraient bien arracher

Quelques larmes à mes yeux

Ou des regards furieux,

Je t'aurais prévenu !

Pourquoi (c'est bien curieux)

Juges-tu injurieux

De m'appeler Lulu ?

 

Nomme-moi autrement,

Madame c'est trop distant,

Trouve-moi un autre nom !

« Soleil » ou « Fleur de vent »

Si tu n'aimes vraiment

Ni Lulu ni Louison.

Lulu c'est un pseudo

Mais c'est plus rigolo

Que tes salamalecs,

Et puis c'est bien plus beau,

Ca fait moins intello,

Madame c'est un peu sec.

 

Je sais que tu me blâmes

Mais ton avis n'entame

Pas mes convictions.

La jeunesse de l'âme

Attise de belles flammes,

C'est ma consolation.

Malgré mes quarante ans

Et mes trente et une dents,

Je me sens jeune fille :

Je danse avec le vent

Et ris des errements

De Lulu Pacotille.

 

Quand tu me dis Madame,

Ça sonne comme un drame

À l'horloge de ma vie.

J'entends déjà le brame

De septembre où se trament

De longues insomnies.

Dans ma vie dissolue

Que des hurluberlus

Aiment à contester,

Je suis toujours Lulu

Et suis bien résolue

À longtemps le rester !

 

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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 08:11

y a trop de feuilles mortes

qui jonchent notre chemin,

trop d'automnes à la porte

de notre quotidien,

et ce silence qui glace

nos os de vieux pantins,

dans nos cœurs, trop d'espace,

de vide entre nos mains

 

y a trop de comédies

et de mauvais acteurs,

trop de pas indécis,

de doutes et d'erreurs,

on connaît la musique,

on ne sait pas danser...

y a trop de théorique,

pas assez d'insensé

 

que faire des feuilles mortes

qui jonchent notre chemin ?

faut-il fermer la porte ?

doit-on ouvrir les mains ?

si les regrets s'installent

dans un coin de nos cieux

doit-on quitter le bal ?

faut-il fermer les yeux ?

 

avant de renoncer,

réapprenons encore

les rythmes enlacés

des ombres de nos corps,

laissons les feuilles mortes

passer sur le chemin,

elles nous feront escorte

au moins jusqu'à demain

 

on aime encore l'automne

aux arbres dénudés

dont les branches questionnent

nos élans éludés,

on aime la cadence

des longues promenades

où nos âmes balancent

en battant la chamade

 

on laisse nos empreintes

(les traces nous rassurent),

on se fond dans l'étreinte,

on guérit les blessures,

doucement on avance,

l'automne se consume

dans nos jours en partance

qui se couvrent de brume

 

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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 21:42

ce texte m'a été inspiré par l'œuvre d'Olivier Boutet

 

 

Dans le tableau, un jour, j’aimerais bien y être !

Porter des robes vertes, les cheveux teints en roux,

Et faire de grands gestes à me tordre le cou

Et survoler les toits à travers les fenêtres.

 

J’attendrais dans des bars aux lumières incertaines,

J’aurais la cuisse ferme et des bas haut perchés,

Et un rire éclatant de tango endiablé

A choquer les pimbêches aux allures mondaines.

 

On danserait sans fin, serrés bien tendrement,

Au son d’un vieux piano ou d’un grinçant crincrin,

D’un saxo rutilant, et puis y aurait des chiens,

Des petits clebs usés, des corniauds indolents.

 

Le carrelage au sol sentirait la Javel.

Y'aurait des types louches qui zieuteraient mes fesses,

Ou le regard perdu dans de vagues ivresses,

Ils frôleraient les couples qui se roulent des pelles.

 

A humer les humeurs dans de petites choses

(L'éclat d'un verre de rouge, volutes d'un café,

Des longues cigarettes à peine consumées),

J'explorerais ce monde où la vie se repose :

 

Murmures de cabarets et parfums entêtants,

Visages hallucinés aux yeux sans illusions,

Bouches et fronts soucieux pris dans une question,

Mouvements suspendus, figés dans le moment.

 

L'immobile est un leurre ! Ils bougeront après !

Ils rentreront chez eux, éméchés ou lucides,

Traîneront leurs chagrins sous la brume livide,

Retrouveront leurs lits, leurs songes, leurs secrets.

 

Les paupières fardées chercheront le sommeil

Dans l'écho d'une valse ou les bras d'un monsieur.

Le bar se videra, deviendra silencieux,

A peine restera-t-il l'ombre d'une bouteille.

 

Et moi...

Je quitterais aussi le cadre du tableau,

Rejoindrais le réel fourmillant de ces ombres

Solitaires des corps plongés dans la pénombre,

Ce réel qui ignore la plume et le pinceau...

 

Je reviendrais plus tard, je reviendrais encore...

Dehors, des réverbères pour éclairer la pluie

Et des rues ruisselantes où tromper mon ennui

Ouvriraient le chemin vers un nouveau décor.

 

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17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 23:00

Nous nous écrivions des lettres

Pour dire que nous allions bien,

Pour dire le givre aux fenêtres,

Parler de tout et de rien :

Une pie dans le pommier

Un mauvais torticolis

Une fuite de l'évier

Du retard pour un colis

La recette du quatre quarts

Le paiement du troisième tiers

Le rangement des placards

L'éraflure de la portière

Des nouvelles des voisins

Des bouts de conversation

Des pensées sur nos destins

La liste des commissions

 

 

Nous nous écrivions des signes

Entrecoupés de silences

Pour glisser entre les lignes

"Qu'elle est longue ton absence",

Pour conserver une trace

De nos joies et nos tristesses,

Pour ne pas nous dire en face

Comme la distance blesse,

Pour deviner tout ce temps

Passé à chercher les mots

Penchés sur le papier blanc

Ou l'arrière d'une photo

(Des mots de moments fragiles

Ou des mots pleins de courage

Des mots aux lettres d'argile

Qu'on libérait de leur cage)

 

 

Nous ne nous écrivons plus

Nos paroles restent en suspens...

Longtemps que je ne t'ai lu...

Où vont tes phrases à présent ?

Notre échange épistolaire

Sommeille dans une valise

Pour traversées de déserts

Et océans sans balises.

Les enveloppes ont jauni

Parfois l'encre est effacée

Mais comment croire qu'un ami

Appartiendrait au passé ?

Alors je plie cette lettre

(J'ai ton adresse à Paris)

Et si je l’envoie, peut-être

La recevras-tu mardi.

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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 18:46

le train ralentit dans un crissement strident

sur le quai des valises attendent

 

la vieille gare, délavée sous la pluie, se dresse à peine au seuil des rails

(une gare basse, écrasée par le ciel bas,

engloutissant les voyageurs par dizaines,

en recrachant quelques uns par saccades)

 

marée d'hommes silencieux (leurs pas marquent le trottoir)

où vont-ils ces manteaux, ces chaussures, ces parapluies ?

et quels rêves couvrent-ils ?

 

un homme avance

la brise le traverse comme les vents traversent les solitudes

il avale l'asphalte et l'odeur de la pluie

il avance et ses pas réguliers sans se perdre le portent vers...

il avance, il regarde devant, devant lui, droit devant

 

et moi

je regarde la mer comme on regarde les gares

je regarde les gares comme on regarde le ciel

à l'heure où les rails rejoignent l'horizon

 

 

 

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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 13:26

Suis-je futile ? Suis-je légère ?

Inconstante ou superficielle ?

Est-ce que mon envie de plaire

Fait de moi une femme infidèle ?

Je ne crois pas, mais j'vous avoue

Que lorsqu'il est aux alentours

Un homme élégant comme vous,

J'aimerais inspirer l'amour...

 

Faites-moi plaisir cher ami,

Jouez ce jeu de séduction.

Voulez-vous bien être gentil

Et feindre une grande passion ?

Dites-moi que je suis jolie,

Que mes manières vous envoûtent,

Que j'ai des airs de paradis.

Je veux vous plaire coûte que coûte...

 

Oui je sais je fais ma coquette.

A mon âge est-ce raisonnable ?

Quoi mon âge ? Oh ! vous êtes bête !

Mais merci vous êtes bien aimable...
Dites-moi que pour vous éprendre,

Vous m'attendiez sans aucun doute,

Que vous frissonnez à m'entendre.

Je veux vous plaire coûte que coûte...

 

Je vois et j'en suis bien émue

Que mes paroles vous désarment,

Que vous vous troublez à ma vue...

Ne luttez pas contre mon charme...

Dites-moi qu'un de mes regards

Suffit à vous mettre en déroute,

Que dans les miens vos yeux s'égarent.

Je veux vous plaire coûte que coûte...

 

Vous approchez de mon épaule,

Tentez de sentir mon parfum.

Déjà votre souffle me frôle...

Attendez, n'allez plus loin...

Dites-moi que vous n'osez pas

Avec une moue fautive de scout

Qui a peur de faire un faux pas

Qui me déplaise ou me dégoûte.

 

Vous n'voulez pas ? Mais c'est un jeu !

Ne l'aviez-vous donc pas compris ?

On s'amuse un peu comme on peut

En effleurant les interdits.

Le seul à qui je devrais plaire,

C'est mon mari assurément.

Voyons, ne prenez pas cet air !

J'ai une alliance et cinq enfants.

 

Mais l'amour propre et mon ego

Ne savent pas se contenter

Des égards d'un seul hidalgo.

Ma vie doit être pimentée.

J'ai besoin d'un peu de jeunesse,

D'un peu de folie sur ma route.

Je n'veux pas être votre maîtresse,

Juste vous plaire, coûte que coûte !

 

C'est dur le reflet du miroir,

Je préfère me voir dans vos yeux

Quand vous jouez l'amant d'un soir

Ou les grands transis amoureux.

Quand vous bouclez mes cheveux blancs

Sur vos doigts fins, cela m'envoûte,

Et je répète machinalement :

Je veux vous plaire coûte que coûte.

 

Cependant, prenez garde à vous,

Car autant que je suis légère,

Mon époux est du genre jaloux

Et l’orage coule dans ses artères.

C'est un jeu qu'il ne comprend pas,      

Il me voit toujours au mois d’août.

Moi je sais que l’hiver est là

Et qu’il faut plaire coûte que coûte.

 

Ayez un peu de compassion

Pour une femme qui se délite

En confidences et confessions.

Mon histoire est déjà écrite.

Votre visage paraît si doux

Lorsque vous êtes à mon écoute…

J’en viendrais à penser que vous

Voulez me plaire, coûte que coûte…

                       

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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 16:30

La maison dort et moi aussi.

Le sommeil chasse l’insomnie.

Je me sens bien mais tout à coup…

Qu’est-ce que j’entends ?... Ronron miaou !

 

Trois heures dix-huit, l’heure des croquettes,

Ça gratte la porte et ça rouspète,

Ça veut entrer ça veut sortir,

Ça veut pas me laisser dormir !

 

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Répétez-le trois fois

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

 

Y’a trois grattoirs mais les genoux,

Pour faire les griffes, c’est bien plus mou.

Comme le sofa et les coussins…

Ça aime le luxe nom d’un chien !

 

Ça laisse des poils même dans l’assiette,

Ça monte sur la table en cachette.

Laisse pas traîner un fromage blanc :

Ça plongerait le nez dedans.

 

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Répétez-le trois fois

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

 

C’est pas facile hein ?

 

Ça n’aime pas aller en pension :

Ça feule parfois, ça fait des bonds.

A son retour, ça fait tomber

Les bibelots que t’as ramenés.

 

Ça a peur de l’aspirateur.

L’hiver ça squatte les radiateurs,

Parfois la machine à laver…

Ça défait le linge repassé…

 

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Répétez-le trois fois

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

 

Une pie et tout s’efface autour,

Une mouche et c’est la chasse à courre !

Et l’instinct du fauve contrarié

Fait craindre pour mes doigts de pieds.

 

L’essuie-tout, le papier toilette,

Ça les déroule, les déchiquette,

Et ça prend un air stupéfait :

Ronron miaou, moi j’ai rien fait !

 

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Répétez-le trois fois

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

 

C’est beau c’est doux pour les caresses,

Ça comble un besoin de tendresse.

Mais pendant des heures ça t’ignore,

T’es juste un objet du décor.

 

Ça mange et ça dort quand ça veut,

Ça bouge et ça joue quand ça veut,

Et quand ça veut pas ça veut pas !

C’est ça de vivre chez un chat.

 

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Répétez-le trois fois

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

 

C’est une relation étrange :

Je vis l’enfer avec un ange.

Et lorsque je dois m’absenter,

Ça occupe toutes mes pensées.

 

Si je dois me réincarner,

Je crois que j’aurais mérité

De devenir un bon matou

Pour pouvoir dire : Ronron miaou !

 

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Répétez-le trois fois

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

Je vis chez un chat

 

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7 août 2015 5 07 /08 /août /2015 10:01

René...

pourquoi la lune sur les feuillages ?

pourquoi la pipe n'en est pas une ?

pourquoi les nuages volent dans l'oiseau et la mer vogue dans le navire ?

pourquoi la mémoire a-t-elle les yeux fermés ?

pourquoi l'œuf est-il dans la cage ?

pourquoi le drap sur le front des amants ?

pourquoi, sur le pont, un lion et un ange noir ?

pourquoi tant de rideaux, de perles et de pommes ?

pourquoi les miroirs mentent-ils et nous voilent la face ?

pourquoi les nuits intérieures ?

pourquoi laisses-tu la lumière allumée à toutes les fenêtres et à tous les étages, même en plein milieu du jour ?

René, où t'as mis ton chapeau ? Tu perds toujours les choses, tu changes toujours les noms ! Comment veux-tu qu'on sache et même qu'on te comprenne ? Où t'as mis ton chapeau ?

 

Il est dans un tableau. Je l'ai multiplié pour ne plus l'égarer et puis je l'ai posé sur des têtes sans visage.

 

René, comme c'est sage ! Ouvre ton parapluie, que j'y pose un verre d'eau.

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